Tout le monde sait qu’il est risqué d’investir sur le marché boursier. C’est la raison pour laquelle bien des gens évitent de le faire, n’est-ce pas? Il est vrai que certains risques doivent être pris en considération. Or, les risques ne sont pas tous égaux. S’il existe un secret dans les placements, c’est tout simplement qu’il faut bien connaître les risques – et les rendements potentiels – qui y sont associés. Ainsi, vous pouvez calculer le degré de risque que vous êtes prêt à prendre et sélectionner des placements en conséquence pour vous aider à atteindre vos objectifs de placement.
Si l’univers des placements est nouveau pour vous, cela peut paraître plus facile à dire qu’à faire. Il n’est cependant pas indispensable que ce soit difficile! Voici un mini-guide qui explique la notion de risque et ce que cela peut représenter pour vous. Quant à savoir s’il vaut la peine de prendre le risque d’investir, vous devriez être mieux à même de répondre à cette question dans quelques minutes.
En règle générale, le risque de placement désigne la possibilité de perdre l’argent qu’on a placé. Vous risquez en effet de ne pouvoir récupérer vos fonds ou de ne pouvoir y accéder au moment où vous le voudriez. De plus, il se pourrait que vous ne receviez pas le rendement auquel vous vous attendez.
L’évolution de vos placements est incertaine pour plusieurs raisons. Le marché pourrait se comporter d’une manière imprévisible. Une société dans laquelle vous avez investi pourrait faire les grands titres pour des raisons fâcheuses. Et les fluctuations des devises pourraient influer sur la valeur de vos placements.
Il est dans la nature humaine de rechercher la certitude. Dans ce cas, pourquoi prendre des risques avec votre argent? La réponse courte : parce que cela vous offre la possibilité de faire fructifier votre argent à un taux supérieur à celui de l’inflation.
Le risque et le rendement vont de pair
L’élément peut-être le plus important à garder en tête en matière de placements, c’est que le risque et le rendement sont étroitement liés. L’un ne va pas sans l’autre. Plus le risque est faible, plus les rendements potentiels sont modestes. Plus le risque est élevé, plus les rendements potentiels sont intéressants – bien que vos attentes et vos résultats puissent en réalité différer.
La recherche d’un équilibre entre le rendement possible le plus élevé et le risque possible le plus faible dépendra de votre attitude à l’égard du risque et de votre horizon de placement.
Peut-on connaître le degré de risque probable d’un placement?
Lorsque vous investissez dans des fonds, vous avez accès à un panier préétabli de titres contenant un éventail de types de placements : c’est ce qu’on appelle des catégories d’actif. Les trois principaux types de placements dans lesquels les fonds peuvent investir sont les suivants :
Ordinairement, les liquidités sont considérées comme le type de placement le moins risqué et les actions (les titres de participation), comme les placements les plus risqués.
Un profil de risque est attribué aux fonds par le gestionnaire de fonds, ce qui vous donne une bonne idée des fluctuations possibles de vos parts. La prise de risque est fondée sur une méthodologie normalisée de classement des risques imposée par les autorités canadiennes des valeurs mobilières. Les fonds présentant le profil de risque le plus faible sont les moins volatils et les fonds ayant le profil de risque le plus élevé sont les plus volatils.
Si vous êtes un investisseur prudent, vous ne serez peut-être disposé qu’à prendre un faible risque dans l’espoir d’obtenir un rendement modeste et relativement stable. Le cas échéant, les fonds présentant le profil de risque le plus faible pourraient vous convenir.
Si vous êtes à l’aise à l’idée de prendre un risque plus grand avec votre argent, vous voudrez peut-être opter pour des fonds plus volatils qui vous offriront un potentiel de rendement plus élevé. Si tel est le cas, les fonds dont le profil de risque est plus élevé pourraient vous convenir davantage.
Le risque lié aux placements peut-il être géré?
Le risque de placement ne peut être éliminé, mais il peut assurément être géré.
L’adage qui recommande de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier s’applique à merveille aux placements. Vous pourriez plutôt envisager l’acquisition d’un éventail de placements. Si un placement baisse, la perte subie pourra ainsi être équilibrée par les gains tirés d’autres placements. C’est ce qu’on appelle la diversification, qui peut être un moyen efficace de répartir le risque.
La façon la plus simple de diversifier votre avoir consiste peut-être à acquérir des parts d’un fonds multiactifs. Les fonds de ce genre comprennent de nombreux titres, plutôt qu’un seul, de sorte qu’ils peuvent être moins risqués que l’acquisition d’actions d’une seule société. Rappelez-vous que des profils de risque différents sont attribués aux divers fonds et que certains d’entre eux ont une cote de risque élevée.
Lorsqu’un gestionnaire de fonds crée un fonds multiactifs, il sélectionne soigneusement une variété de types de placements en fonction d’un appétit pour le risque précis. Les fonds peu risqués comprennent en général des liquidités et des titres à revenu fixe. Les fonds plus risqués comportent habituellement une quantité plus grande d’actions ou de titres de participation.
Les fonds multiactifs offrent aussi l’avantage d’être gérés professionnellement pour que le niveau de risque soit constant. Ils peuvent de ce fait être moins risqués que l’acquisition directe d’actions, dont le rendement n’est généralement pas à l’abri d’événements imprévus.
En quoi le temps influe-t-il sur le risque?
On considère en général qu’il est bon de planifier de conserver ses placements pendant au moins cinq ans quand on investit sur le marché boursier. Les investisseurs qui prévoient de liquider leurs placements au cours des cinq prochaines années auraient intérêt à réduire un peu le degré de risque de leurs titres.
En général, il est sage d’avoir l’équivalent des frais de subsistance de trois à six mois dans un fonds d’urgence avant de commencer à investir. Si le marché connaît des turbulences, vous n’aurez pas à vendre vos placements avant qu’ils aient eu la possibilité de se redresser.
Le temps peut aussi influer sur le risque en fonction du moment auquel vous prévoyez d’avoir besoin de votre argent pour réaliser vos objectifs. C’est ce qu’on désigne par l’expression «horizon de placement». Plus votre horizon de placement est long, plus le risque que vous pouvez prendre est élevé parce que vous aurez plus de temps pour vous remettre des baisses du marché.
Les jeunes investisseurs peuvent se permettre de placer leur épargne pour la retraite dans un portefeuille plus audacieux. À l’approche de la retraite, les investisseurs préfèrent en général être plus prudents parce qu’ils ont moins de temps devant eux pour se remettre des épisodes de turbulence.